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Agrosud alerte sur les hausses de prix

Malgré le contexte défavorable, le professionnalisme et la satisfaction des clients ont toujours été assurés par les négoces du réseau, parfois « quoiqu’il en coûte », a indiqué Bernard Perret, président d’Agrosud, dans son discours d’ouverture, le 20 octobre, à la Grand Motte.

Les 20 et 21 octobre à la Grande Motte, Agrosud a tenu ses journées annuelles. Les négoces du réseau poursuivent leur stratégie de diversification et de déploiement du biocontrôle. Le président, Bernard Perret, a mis en garde les fournisseurs contre les hausses de prix, au-delà de l’inflation.

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Comme chaque année, Agrosud a tenu au Pasino de la Grand Motte (Hérault) ses journées d’automne. Le 20 octobre, 320 personnes, membres du réseau ainsi que fournisseurs et partenaires, étaient réunies avec pour thème « La souveraineté alimentaire : être capable de tout concilier ! » « C’est la problématique du moment », justifie Jean-Paul Palancade, directeur du réseau.

Inflation maîtrisée « quoiqu’il en coûte »

« Pensez à faire du commerce ! » a lancé dans son discours d’introduction, Bernard Perret, PDG du négoce éponyme et président d’Agrosud, qui a voulu « mettre en garde les fournisseurs contre les hausses de prix annoncées qui vont bien au-delà de l’inflation ». Le ton était donné dès les premières phrases : « L’année 2022 a été atypique et compliquée, mais 2023 sera marquée par les répercussions économiques de 2022 », a repris Agrosud dans un communiqué le 24 octobre. Malgré tout, la disponibilité des produits a été assurée et l’inflation sur les intrants maîtrisée par les négoces, parfois « quoiqu’il en coûte ». Bernard Perret a aussi insisté sur le fait que « la traversée de cette période de turbulences ne pourra se faire sans une transparence de tous les acteurs de la filière », agriculteurs, négoces et fournisseurs.

« L’inflation a débuté l’an dernier avec les engrais, le bois et le fer, relate Jean-Paul Palancade. Le prix des engrais a triplé, et cela a continué avec les produits phytosanitaires. On s’interroge sur l’impact pour les producteurs. En vigne, le contexte actuel ne permet pas de répercuter les prix. On risque d’arriver à des impasses non plus agronomiques mais économiques. »

32 % du CA phytos bio et biocontrôle

Côté stratégie, le réseau, qui compte toujours quinze négoces (1), continue de développer le biocontrôle. « Les produits bio et biocontrôle ont passé le cap des 32 % du chiffre d’affaires protection des cultures », met en avant Jean-Paul Palancade. En 2020, ce chiffre était de 31 %. Le CA total du réseau est de 330 M€, dont 95 M€ en protection des plantes, 85 M€ en nutrition (engrais, principalement organiques), et 13 M€ en biostimulants.

Investissements sur les biostimulants

Concernant ces derniers produits, Agrosud XP a mené de nombreux essais, présentés aux membres du réseau lors des journées d’octobre. « Leur accompagnement est complexe mais nous voyions des choses qui marchent », indique, sans vouloir en dire plus, Jean-Paul Palancade. Les activités de diversification, notamment l’irrigation, sont aussi en développement. « C’est le véritable point important, appuie le directeur du réseau. Nous continuons notre diversification dans l’eau, le matériel, l’équipement, avec une bonne croissance. » Le groupe Perret qui, face à la baisse programmée des phytos conventionnels, investit dans d’autres activités, en est un bon exemple.

(1) Bertrand-Rémon, CAAV, CAP, Fortet-Dufaud, Jeem, Omag, Payre, PCEB, Péris, Perret, Perret Rhône-Alpes, Prodia, Racine, les Silos de Goujon et Touchat.

Marion Coisne

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